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Gypaete Cévennes
Premiers instants de la femelle prénommée "Terre" dans la vire © Pascal ORABI - LPO

 

Ce lundi 13 mai, deux jeunes Gypaètes barbus ont rejoint les falaises lozériennes du Parc national des Cévennes. Avec ce nouveau lâcher, ce sont au total 38 gypaètons qui ont été libérés sur le territoire des Grands Causses depuis 2012 afin de renforcer la population de ce vautour dans le Massif central et favoriser son déplacement entre les Alpes et les Pyrénées. 

 

Baptisées Terre et Tornade par les écoliers de Vébron, deux jeunes femelles Gypaètes barbus ont été déposées dans une cavité rocheuse protégée située dans les falaises lozériennes au cœur du Parc national des Cévennes. En provenance du centre d’élevage spécialisé de Guadalentin (Andalousie), les jeunes femelles sont âgées d’environ 90 jours et pèsent un peu plus de 5,5 kg.  

 

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Les jeunes gypaètes sont transportées par leur parrain et leur marraine et des agents du Parc national des Cévennes et de la LPO dans leur vire© Pascal Orabi - LPO
 

« Parmi les oiseaux encore présents sur le territoire des Grands Causses, il y a davantage de mâles. Lors des précédents lâchers, nous ne pouvions pas connaître le sexe des oiseaux en amont. Pour celui-ci cela a été possible, c’est une bonne nouvelle d’avoir pu obtenir deux femelles » , explique Jocelyn Fonderflick, chargé de mission faune au Parc national.

Afin de les identifier, des bagues leur ont été posées et certaines de leurs plumes ont été décolorées.

Elles ont également été équipées de balises GPS, afin d’assurer leur suivi après leur envol, qui n’interviendra que dans environ 1 mois.

 

Une phase d’acclimatation à leur environnement, d’apprentissage et de nourrissage est nécessaire avant cette prise d’autonomie.

En attendant, une équipe attentive surveille les nouvelles arrivées et leur évolution au quotidien. 

poste observation
Vue sur le poste d’observation, depuis lequel le suivi des oiseaux est effectué © Pascal ORABI - LPO

 

Des oiseaux parrainés

Comme chaque année, des parrains sont attribués pour chaque oiseau. Stéphan Maurin, président du Parc national a choisi de parrainer Terre.

« C’est un moment fort chargé d’émotion. Terre m’a semblé assez éveillée et a commencé à prendre contact avec la vire. Cette matinée m’a permis d’en apprendre plus sur le Gypaète ».

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Stéphan Maurin, au moment de souhaiter une bonne continuation à Terre © Pascal Orabi - LPO

 

Marylène Pieyre, administratrice du Parc et représentante des habitants du coeur de Parc est quant à elle la marraine de Tornade.

« C’est quelque chose de très émouvant car je n’avais jamais vu un Gypaète d’aussi près, d’habitude ils sont très haut dans le ciel. Tornade a été très calme, elle est restée tranquillement sur son nid ».

 

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Marylène Pieyre échange une dernière fois avec Tornade © Pascal Orabi - LPO

 

La réintroduction du Gypaète barbu dans les Grands Causses a débuté en 2012 grâce à un partenariat entre la LPO, le Parc national des Cévennes et le Parc naturel régional des Grands Causses. Cette opération est intégrée dans le programme européen Life Gyp’ACT qui a pour objectif de :

    • Renforcer la population de Gypaètes barbus par la création de nouveaux noyaux de population dans la Drôme et le Massif central
    • Favoriser des mouvements d’oiseaux depuis ces noyaux de population entre les Alpes et les Pyrénées et plus largement rétablir l’existence d’une continuité entre les populations de l’espèce d’Europe Centrale et Méridionale.

Depuis 2012, ce sont ainsi 38 jeunes gypaètes qui ont été libérés dans les Grands Causses alternativement dans les falaises de la Jonte en Lozère ou dans la vallée du Trévezel en Aveyron. Actuellement 11 d’entre eux sont toujours présents sur ce territoire et les espoirs de voir se former un premier couple reproducteur sont grands !

 

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Pour aller plus loin :

 

aven gypaete
Aven, femelle immature de 3 ans qui s'est envolée dans les Grands Causses en août 2020 © Bruno Descaves - Parc national des Cévennes

Source URL: https://www3.cevennes-parcnational.fr/actualites/terre-et-tornade-rejoignent-les-gorges-de-la-jonte