Les produits de la miellerie de Vielvic sont estampillés Esprit parc national depuis le lancement de la marque en 2015. Catherine de La Rue du Can, est co-gérante avec son époux de cette exploitation familiale fondée en 1937. Elle est également impliquée dans le comité de gestion national de la marque.

La miellerie de Vielvic fait partie des précurseurs pour la marque Esprit parc national. Les miels de callune, châtaignier, du mont Lozère et de montagne en sont bénéficiaires depuis qu’elle a été déployée en 2015. L’adhésion de la miellerie a été une évidence car « la marque permet de revendiquer le fait de produire dans un espace protégé comme le Parc national ».
L’exploitation compte 550 ruches qui sont transhumées au moins une fois dans l’année à diverses altitudes. D’un point de vue général, la récolte 2023 a été « légèrement supérieure à la moyenne. Sur le secteur du mont Lozère, où nous avions mis nos ruches cet été, nous avons effectué une belle récolte de bruyère-callune ». La miellerie de Vielvic est régulièrement récompensée au concours des miels de France. Ainsi en février dernier, 2 médailles ont été décrochées pour les miels de montagne et de bruyère-callune.

L’engagement de Catherine au sein de la marque ne se limite pas à en être bénéficiaire, elle participe également à sa gestion en siégeant en tant que professionnelle à un comité national dédié, aux côtés d’élus, des directions des parcs nationaux et de l’Office Français de la Biodiversité (OFB). Chaque année, le comité de gestion définit le plan d’action, réalise un bilan d'activité et émet des recommandations quant à l’utilisation de la marque.

Au sein de ce comité, Catherine peut se faire l’écho des apiculteurs bénéficiaires de la marque mais également de tous les acteurs qui y sont engagés en Cévennes. « Les professionnels défendent des choses très pragmatiques pour que la marque reste accessible, elle ne doit pas être une barrière. Elle a des exigences mais il faut aussi tenir compte des contraintes pratiques. Par exemple, lors de la réflexion sur le cahier des charges pour le miel, nous avons proposé de ne pas imposer le bio car cela fermait la porte à des apiculteurs qui travaillaient très bien ».

Communiquer sur les produits agricoles

Un autre défi est de parvenir à un meilleur équilibre entre les produits touristiques et les produits agricoles. Au niveau national, sur un total de 1386 produits et services, 884 concernent le tourisme. « Il faut continuer à rendre la marque intéressante et l’une des pistes est la communication. Les producteurs n’ont pas toujours le temps de faire la promotion de leurs produits en dehors de la vente directe, et peu disposent d’ un site internet pour les valoriser. En ce sens, le site de la marque Esprit parc national leur donne une bonne visibilité et c’est important ».

Tout au long de l’année, le Parc national associe les bénéficiaires de la marque à ses évènements. Ce printemps par exemple, la bambouseraie d’Anduze, la ferme de Solpérières et la miellerie de Vielvic ont été le théâtre du spectacle en plein air « Dialogues des plantes ». Afin de tisser des liens entre les prestataires touristiques et les producteurs, tous les ans, des rencontres sont organisées sur chacun des massifs. « Les rencontres sont toujours sources d’idées et de progrès car chacun a des astuces à partager qui peuvent être utiles aux autres. Sur le mont Lozère, les produits agricoles doivent encore se développer comme la vie du réseau. Il serait également intéressant d’échanger avec des bénéficiaires d’autres secteurs pour impulser une dynamique ».

Cet article est extrait du dernier numéro du magazine du Parc de serres en valats. Son Grand angle vous présente les stratégies des plantes pour survivre dans des conditions parfois extrêmes en Cévennes.

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