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En 2022, seulement 2 données d'Elanion blanc ont été recueillies. Un chiffre qui s'annonce bien supérieur en 2023
© Jean-Pierre Malafosse - Parc national des Cévennes
 

Vous souhaitez savoir combien d'aigles royaux nicheurs sont présents dans le Parc ? Où le Raton laveur a été observé en 2022 ? Combien de mammifères ont été observés en 2022 ? Si le Putois d'Europe échappe encore et toujours aux piégeages photos de nos agents ? Quelles sont les observations les plus remarquables de l'année ?

Retrouvez le détail du travail réalisé par le Service Connaissance et Veille du Territoire (SCVT) du Parc dans le bilan qui vient de paraître !


 

Parmi les avancées ou observations remarquables réalisées en 2022 :

 

 

La présence du Raton laveur sur le territoire se confirme.

Après une première observation en 2021 autour d'Ispagnac, il a été observé à nouveau dans le même secteur en 2022.

Une autre donnée concernant cette espèce a été validée sur la commune d'Alzon, en aire d'adhésion, au niveau du ruisseau de Salanson.

 

 

Les populations d'Oedicnème criard en régression sur les Causses Méjean et Sauveterre.

En 2022, les 33 circuits pédestres réalisés sur ces deux Causses ont permis de dénombrer un effectif total de 35 à 46 individus (26 à 35 sur le Causse Méjean et 9 à 11 sur le Causse de Sauveterre).

Lorsque l'on compare ces chiffres à ceux obtenus en 1995 sur 28 circuits pédestres (entre 50 et 73 individus détectés), on constate une baisse significative des populations peut-être liée aux évolutions de la végétation.

 

Les contacts s'intensifient sur la Chevêchette d'Europe.

Si la saison 2022 n'a malheureusement pas permis de détecter la première reproduction pourtant fortement pressentie sur l'Aigoual, 5 territoires nuptiaux de mâles chanteurs ont été recensés (2 sur l'Aigoual et 3 sur le mont Lozère). La première observation avait été réalisée en 2020 sur l'Aigoual.

 

 

 

Les populations d'Ecrevisses à pattes blanches régressent sur le territoire.

Cette baisse est constatée sur la base des 77 stations suivies par le Parc. Elle peut s'expliquer par l'assèchement des cours d'eau ou encore la compétition avec l'Ecrevisse de Californie. Cette dernière est en hausse significative. Elle était présente sur 4 stations en 2012 contre 17 stations en 2022.

 

 

 

2 nouvelles espèces d'orthoptères ont été découvertes à l'aide d'ultrasons.

A l'occasion de la venue de l’un des spécialistes français de l’acoustique des orthoptères, Julien Barataud, 2 nouvelles espèces ont été découvertes : la Sauterelle du kermès (Thyreonotus corsicus) et la Decticelle des sables (Platycleis sabulosa).

Elles viennent s'ajouter aux 2 autres découvertes en 2022 avec des méthodes plus "traditionnelles" : le Grillon des jas (Gryllomorpha uclensis) et l’Éphippigère carénée (Uromenus rugosicollis).

 

 

 

Le bilan en quelques chiffres à la volée !

 

 

1

Crocidure musette capturée lors d'une campagne de piégeage réalisée sur le massif de l'Aigoual.

Lors de cette campagne de piégeage réalisée du 12 au 16 septembre 2022, 2 autres micromammifères ont été piégés : des mulots sylvestres. Ce très faible nombre de captures s'explique par les variations cycliques que connaissent les populations de micro-mammifères (mulots et campagnols) dans les forêts d'altitude, qui sont liées en partie à la production de faînes et de fruits. La faînée 2022 a été très modeste.

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Balles 2601 - Wikimedia Commons

 

 

2

vidéos de Putois d'Europe obtenues par 10 pièges photos pendant 80 nuits.

La première vidéo, obtenue sur la commune d'Alzon a été classée "Putois probable" en raison du manque de précision. La seconde a été réalisée au dessus du hameau de Montgros sur le mont Lozère. Ce faible nombre d'observations confirme la très grande rareté de cette espèce sur l'ensemble du territoire du Parc. De nouvelles prospections seront peut-être menées en 2023 ou 2024 sur certaines communes comme Vialas qui ont débuté un Atlas de la Biodiversité Communale.

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Nicolas Weghaupt - Wikimedia Commons

 

 

15

couples d'aigles royaux présents sur l'aire optimale d'adhésion du Parc.

Parmi eux, 4 couples n'ont pas pondu. Les raisons de ces échecs sont difficiles à établir. Par ailleurs, un des jeunes aiglons nés en 2022, a été retrouvé mort électrocuté au pied d'un poteau de ligne moyenne tension sur la commune d'Altier. Dans le cadre du partenariat entre le Parc et Enedis, la ligne a été équipée en 2023 d'un système permettant d'éviter de futures électrocutions.

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Régis Descamps - Parc national des Cévennes

 

 

18

plantes à enjeu prioritaire ont été rencontrées en 2022. 

Parmi ces espèces rares ou indicatrices de certains fonctionnement ou changements, citons l'Echinops à tête ronde, la Benoîte des bois, la Canneberge à petits fruits ou encore la Saxifrage à feuilles rondes.

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Benoîte des bois, Geum sylvaticum © Javier martin

 

 

26

exuvies de Cordulie splendide observés en juin entre le Pont de Quézac et le Cantonnet

Ces observations s'ajoutent aux 133 exuvies (enveloppe que le corps de l'animal a quittée lors de la métamorphose) et 15 imagos (forme adulte et complète) observés en 2021 en aval et confirment donc la présence dans les Gorges du Tarn d'une belle population de cette espèce classée « vulnérable » sur la liste rouge mondiale de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature.

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Cradley - Wikimedia Commons

 

 

34

Rolliers d'Europe observés sur le Causse Méjean le 13 août 2022.

Cet effectif record a été observé sur la plaine de Chanet dans un contexte d'un afflux important d'oiseaux observés en période post-nuptiale en 2022 dans le massif Central. 

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Gaël Karczewski - Parc national des Cévennes

 

 

67

Grandes noctules sur l'Aigoual

5 mâles équipés d'émetteurs miniaturisés ont permis de localiser 5 arbres gîtes auxquels s'ajoutent 3 autres gîtes découverts grâce aux cris sociaux de cette espèce de chauve souris, la plus grande d'Europe et l'une des plus rares. Le premier individu avait été observé en 2021.

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Laurent Arthur

 

 

285

jeunes vautours fauves se sont envolés en 2022 sur les 905 couples reproducteurs.

Avec 31 % de jeunes à l'envol, le succès de reproduction obtenu en 2022 est le plus faible jamais enregistré depuis 1985. En cause, la grippe aviaire H5N1 qui a touché toutes les populations de Vautour fauve de France et même du nord de l'Espagne. L'espèce étant longévive, cette mortalité massive de poussins ne devraient toutefois avoir qu'un impact limité sur la dynamique de population. 

vautour
Bruno Descaves - Parc national des Cévennes

 

 

696

coléoptères saproxyliques présents dans le Parc soit 26 % de la faune métropolitaine.

En 2021 et 2022, 34 nouvelles espèces de coléoptères saproxyliques (qui réalise tout ou partie de son cycle de vie dans le bois en décomposition) ont été détectées. Parmi les découvertes marquantes, la Phloeostichus denticollis espèce rare et indicatrice découverte en 2022 et qui mesure 4 mm ! Espèce des montagnes d'Europe centrale, elle est corticole : adultes et larves vivent sous les écorces.

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Phloeostichus denticollis

 

 

2145

données de papillons de jour collectées en 2022 sur l'ensemble du territoire.

Il y en avait eu 1668 en 2021. Ces données permettent de confirmer la présence de 168 espèces sur le territoire du Parc national des Cévennes sur les 250 à 265 espèces dénombrées en France métropolitaine. Parmi les données marquantes, on peut citer l'Hermite (Chazara brizeis) dont le nombre de données a été multiplié par plus de sept entre 2021 (7 données) et 2022 (51 données).

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Hermite © Ludovic Imberdis - Parc national des Ecrins
Hermite © Ludovic Imberdis - Parc national des Ecrins

 

 

14 600

données botaniques collectées et saisies en 2022 par les agents du PNC, ce qui correspond à 1867 taxons répertoriés.

Parmi les plantes très rares découvertes, signalons l'Asperge à feuille ténue, la Spergule à cinq étamines, une espèce hybride : l'Erable coriace, une graminée : Calamagrostis epigejos ou encore des espèces méditerranéennes comme le Genévrier de phoenicie, l'Epine du Christ ou la Rue fétide.

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Rue fétide (Ruta graveolens) - Agnieszka Kwiecień - Wikimedia Commons

 

 

Un travail conséquent et instructif

 

Inventaires, suivis, prospections, cartographie, le travail réalisé par les agents du Parc est riche et concerne de nombreuses espèces.

Parmi elles, certaines sont prioritaires car elles sont indicatrices de certains fonctionnements ou changements : papillons de jour, oiseaux des milieux ouverts et forestiers, rapaces, insectes indicateurs de vieilles forêts... Elles sont classées en 6 groupes :

  • les plantes à fleurs et les fougères ou flore vasculaire
  • les papillons de jour ou rhopalocères
  • les libellules ou odonates
  • les criquets, sauterelles et grillons ou orthoptères
  • les vertébrés : oiseaux, rapaces (hors vautours), mammifères, chiroptères, poissons, reptiles et amphibiens
  • les coléoptères inféodés au bois mort et aux déjections animales

 

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Au sein du Parc, 21 agents de terrain consacrent chaque année 60 jours à la connaissance et au suivi de la biodiversité du territoire  © Paul Moulin - Parc national des Cévennes

 

 

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