Pour la troisième année consécutive, des saisonniers ont été embauchés par le Parc sur les lieux les plus fréquentés du territoire.

Leur mission ? Informer les visiteurs sur les pratiques pastorales, le partage de l'espace, les comportements à adopter face aux chiens de troupeaux et les sensibiliser aux richesses du territoire et à la réglementation qui permet de les protéger.

Aujourd'hui, nous vous proposons de suivre Noémie et Anne-Lise, le duo de choc positionné sur le Causse Méjean pour une journée sur l'un des chemins les plus fréquentés du Parc : le sentier des Corniches.

1er rendez-vous au Villaret

Avant de débuter leur journée sur le terrain, un détail technique d'importance doit être réglé : leur voiture électrique, indispensable pour rayonner tout l'été, ne se charge plus. Rendez-vous est pris au Villaret, où sont situés les bureaux du Parc sur le Causse, avec Juliette, technicienne accueil et sensibilisation sur le Causse Méjean.

Un appel à Jean, le MacGyver du Parc, et un changement de prise plus tard, le problème est résolu et la journée peut enfin commencer.

Juste le temps de faire une petite vidéo pour inviter les abonnés du Parc sur Instagram à suivre cette journée qui sera retransmise en quasi direct ! (Vous pouvez encore la retrouver en intégralité dans nos "stories à la une")

Sur la route : le départ d'un feu qui aurait pu être dramatique

Alors que nous approchons de notre destination finale, Noémie évoque un évènement qu'elles ont vécu la semaine précédente : alors qu'elles se rendaient sur le sentier des corniches en début de matinée, elles furent alertées par une intense odeur de fumée. En s'approchant de la source, elles s'aperçurent qu'un important feu venait de prendre dans la forêt.

Des randonneurs matinaux venaient de donner l'alerte aux pompiers. En attendant leur arrivée, les deux saisonnières ont sécurisé les lieux. Tandis qu'Anne-Lise alertait les personnes qui étaient à proximité et faisait en sorte que personne ne s'approche de la zone qui était en train de brûler, Noémie retournait fermer l'accès à la route au public pour faciliter la venue des pompiers.

Elles nous en disent plus dans cette vidéo :

Grâce à leur intervention et à la réactivité des pompiers, les conséquences de ce départ de feu ont pu être limitées. Mais il s'agit d'une preuve de plus, s'il en fallait, de l'absolue nécessité de respecter l'interdiction de faire du feu alors que 90% des départs sont d'origine humaine.

Noémie et Anne-Lise, deux amoureuses du territoire aux parcours différents

Nous arrivons enfin sur les lieux. Le chemin qui mène à leur poste d'observation du jour est l'occasion de parler de leur parcours et de ce qui les a amenées à s'engager avec le Parc pour la saison estivale.

Noémie vient du Canada et plus précisément de La Baie dans le Parc national du Fjord-du-Saguenay, un lieu très important pour le Parc national des Cévennes puisque les deux parcs sont jumelés depuis 1984 !

Anne-Lise, quant à elle, vit dans les Cévennes depuis un an. Elle suit un BTS de Gestion et Protection de la nature. Pour la suite, elle nous confie qu'elle aimerait peut-être s'orienter vers une carrière de garde-monitrice dans un Parc national, un excellent choix de carrière !

Près de 200 randonneurs sensibilisés sur la journée !

Comment dormir en bivouac en respectant les règles qui prévalent dans le Parc ? Pourquoi est-il obligatoire de tenir son chien en laisse ? Comment réagir à l'approche de chiens de protection des troupeaux ou se comporter lorsqu'on croise des brebis ?

Au total, Anne Lise et Noémie ont sensibilisé près de 200 randonneurs à ces questions essentielles afin qu'ils puissent profiter de la richesse et de la beauté des lieux tout en respectant ces trésors.

Elles avaient également une mission additionnelle aujourd'hui : permettre aux randonneurs d'observer les vautours à l'aide de la jumelle qu'elles avaient installée sur l'un des meilleurs spots du parcours.

L'occasion de leur expliquer que, dans le Parc national des Cévennes, il est possible d'observer 4 espèces de vautours : le Gypaète barbu, le vautour fauve, le vautour moine et le percnoptère et de leur décrire le rôle de ces rapaces complémentaires.

Une dernière observation et il est l'heure de remballer le matériel. Durant tout l'été elles sont postées sur ce sentier 3 fois par semaine. Avec une moyenne de 150 visiteurs sensibilisés à chaque fois, elles auront vu, seulement sur le sentier des corniches, plus de 1500 personnes !

Au total 7 saisonniers ont été déployés en 2023 sur le terrain sur les massifs de l'Aigoual, du mont Lozère, le Causse Méjean et les Gorges du Tarn et de la Jonte.

Pour aller plus loin :

• Notre site Biodiv Cévennes, atlas en ligne qui répertorie l’ensemble de la biodiversité locale.
• Carnet de route d’une saisonnière sur le mont Aigoual
• Carnet photo naturaliste d'un saisonnier sur le Causse
• Notre Communiqué de presse "Un été avec le Parc"
• La réglementation en coeur de Parc
• La faune
• La flore