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Coupe forestière pont du Tarn - Août 2016 © Philippe Argoud
Les forêts occupent plus des deux tiers de la surface du cœur du Parc national. La biodiversité dans les écosystèmes forestiers contribue fortement à la richesse du patrimoine naturel du Parc national. L'établissement public mobilise ainsi les propriétaires et les gestionnaires forestiers pour qu’ils entreprennent des travaux d'intérêt écologique.

 

Un partenariat avec l’Office national des forêts

 

La moitié des forêts du Parc national sont domaniales. Elles sont gérées par l’Office national des forêts (ONF) dont l’objectif est de concilier les enjeux de production de bois, l’accueil du public ainsi que la protection des patrimoines naturel et paysager. Pour agir en faveur de la préservation du patrimoine naturel, l’ONF et le Parc national ont établi, en 2007, un partenariat. Celui-ci se traduit par un programme annuel de travaux d'intérêt écologique ainsi que d'études et de suivis de certaines espèces forestières comme les chauves-souris ou encore les insectes inféodés au bois mort. En forêt privée, ces actions prennent la forme de contrat Natura 2000.

 

Quelques exemples de travaux d'intérêt écologique :

 

La réouverture de milieux

C’est le cas, par exemple, dans la forêt domaniale de Fontmort où d’importants travaux de suppression de la végétation ligneuse spontanée (arbres, arbustes) ont été effectués. La plupart des secteurs choisis sont situés en position de crête, sur des sols superficiels à faible potentialité forestière. Ce choix répond à un double objectif : favoriser le développement d’une végétation de lande et pelouses apportant une nouvelle biodiversité riche dans un vaste massif forestier, et dégager des points de vue.

 

La restauration de ripisylves sur divers sites, en forêt domaniale ou en forêt privée

Il s'agit de reculer les lisières résineuses résultant des plantations réalisées, soit par éclaircie forte, soit par suppression totale des résineux sur une bande, d'environ 15 m de part et d'autre. L'objectif est de favoriser le développement, à court terme, d'une strate herbacée et arbustive feuillue, puis progressivement d'un peuplement linéaire à dominante d'espèces typique des bords de cours d'eau.

 

La restauration de quatre anciennes gourgues en forêt domaniale.

Les gourgues étaient des mares ou petites retenues d'eau aménagées par l'Homme pour assurer ses besoins en eau ou ceux du bétail. La plupart sont actuellement inopérantes soit parce qu'elles sont envasées, soit par détérioration du muret de retenue. Des travaux entrepris en 2012 ont consisté à retirer les sédiments des mares, à restaurer des murets, à supprimer de la végétation ligneuse des cours d'eau.

Un suivi sur les populations d'amphibiens et d'odonates a été effectué. Il a pu démontrer l'effet positif des travaux sur ces espèces, notamment pour les odonates.


Source URL: https://www3.cevennes-parcnational.fr/node/9234